La guerre entre les dieux sauvages fait rage. La ville de Loered, la forteresse de Rhovelle, a résisté à un siège interminable grâce à Mériane, l’envoyée du dieu Wer, mais se trouve désormais isolée dans un royaume à feu et à sang. L’armée mi-chair mi-machine du dieu Aska continue son avancée vers Ker Vasthrion, bien décidée à s’emparer de la capitale. Alors que la Rhovelle, dont le trône est toujours vacant, a désespérément besoin d’union contre l’ennemi démoniaque, l’étau se resserre autour de Mériane et de ses soldats. Car l’Église de Wer, prête à tout pour asseoir son autorité, ne peut accepter que le salut du royaume passe par une femme. Pour échapper au crépuscule sans fin qui menace de les engloutir, les Rhovelliens devront remonter aux origines de la lutte fratricide entre les dieux sauvages.
Un monde au bord du gouffre
Nous voici plongés dans la grande guerre des dieux, avec d’un côté Aska et de l’autre Wer. La messagère de ce dernier, Mériane, a réussi à sauver la ville de Loered mais elle est loin d’avoir tout le royaume de Rhovelle derrière elle, malgré les efforts de certains. Izara, veuve du roi de Rhovelle, a perdu sa régence et est obligé de faire amende honorable auprès de l’église de Wer. Elle échappe à la mort et, avec l’aide du capitaine Thadéus Eléazar de Mérogheze (dont elle est originaire), cherche à récupérer sa fille Carila, seule héritière du trône de Rhovelle. Pendant ce temps, les armées d’Aska provoquent les troupes de Mériane. Cette dernière va se battre dans un duel mortel avec Arcis, le poing d’Aska. L’avenir de ce monde est en jeu, Mériane devant faire à son dieu, peu commode…
Un cycle qui touche à sa fin
Ce premier tome de L’héritage de l’Empire constitue le dernier volume du cycle des Dieux sauvages, initié par La messagère du ciel (Critic, 2017) de Lionel Davoust. Ancien ingénieur, ce dernier excelle autant dans la nouvelle que dans le roman, la science-fiction que la fantasy. Il a en tout cas beaucoup de souffle pour livrer une saga censée asseoir définitivement un univers qu’il construit patiemment depuis une dizaine d’années. On distingue certes l’influence de Martin et son trône de fer mais complètement digérée. Le résultat comblera les attentes des amateurs de la série. Et donne envie d’enchaîner directement sur le second tome.
À suivre.
Sylvain Bonnet