La guerre entre les dieux sauvages fait rage. La ville de Loered, la forteresse de Rhovelle, a résisté à un siège interminable grâce à Mériane, l’envoyée du dieu Wer, mais se trouve désormais isolée dans un royaume à feu et à sang. L’armée mi-chair mi-machine du dieu Aska continue son avancée vers Ker Vasthrion, bien décidée à s’emparer de la capitale. Alors que la Rhovelle, dont le trône est toujours vacant, a désespérément besoin d’union contre l’ennemi démoniaque, l’étau se resserre autour de Mériane et de ses soldats. Car l’Église de Wer, prête à tout pour asseoir son autorité, ne peut accepter que le salut du royaume passe par une femme. Pour échapper au crépuscule sans fin qui menace de les engloutir, les Rhovelliens devront remonter aux origines de la lutte fratricide entre les dieux sauvages.
Fin des temps
Si Mériane, l’envoyée de Wer, a réussi à repousser l’attaque sur Loered des fidèles du dieu Aska, ce dernier a envoyé de nouvelles troupes menées par Ganner vers Ker Vasthrion, capitale de la Rhovelle. Le trône du royaume est toujours vacant, à la fois à cause des intrigues de l’église de Wer et de l’ex-régente Izara. Mais Mériane s’en moque. Elle aimait une de ses camarades, Nehyr, qui était en réalité une abomination, une machine. Pour oublier cette faute, Mériane veut se battre, coûte que coûte et ne s’oppose plus aux ordres de Wer. La lutte va mener à Mériane et Ganner vers une forteresse cachée sous Ker Vasthrion, vestige de l’ancien empire d’Asrethia, dont Wer et Aska procèdent…
Fin de cycle
Voici donc le 2e tome de L’héritage de l’Empire, fin du cycle des Dieux sauvages (quoique…). On a commencé dans la fantasy pure et on finit dans ce qu’on appelait la science fantasy (le cycle de Pern d’Anne McCaffrey en était l’exemple le plus abouti). C’est ample, ambitieux, parfois critique contre les excès de la religion (et évoque ainsi Pierre Bordage), parfois aussi un peu long. Lionel Davoust a du souffle narratif, ce qui est plutôt agréable, et confirme ici les espoirs autrefois placés en lui. On attend avec impatience le prochain roman !
Sylvain Bonnet