La tour de l'éléphant

Robert E. Howard & Valentin Sécher - La tour de l'éléphant

L’héritage d’Howard

On ne présentera pas Conan, le plus célèbre héros de l’un des meilleurs écrivains de la mythique Weird Tales, Robert E. Howard (1906-1936), dont les histoires ont été reprises et traduites dans plusieurs recueils au fil des décennies. Parlons plutôt de Valentin Sécher, jeune dessinateur français qu’on a connu sur la série Méta-Baron aux Humanoïdes associés et qui a déjà signé une adaptation d’une histoire de Conan, L’heure du dragon, sur scénario de Julien Blondel chez Glénat. Ici, il réaliste des illustrations pour une des histoires les plus fameuses du barbare, La tour de l’éléphant, qu’on a autrefois découvert en version comics dessinée par Barry Windsor-Smith.

A la recherche d’un gros butin

Nous voici en Zamora avec Conan qui écoute l’œil noir un Kothien lui raconter les richesses de la Tour de l’éléphant et la puissance contenue dans le joyau de Yara, un grand prêtre maître de bien des maléfices inconnus. Conan, qui ne connaît pas la peur, décide de s’y introduire la nuit tombée. Sur place, il tombe sur un autre voleur, Taurus de Némédie, déterminé à s’introduire lui aussi dans la Tour. Une fragile alliance s’établit, bientôt brisée par la mort de Taurus. Conan fait bientôt face à au monstre qui l’a tué, une araignée géante, là pour protéger les trésors de Zara. Après un dur combat, le cimmérien finit par avoir le dessus. Et pénètre dans une salle où un démon à tête d’éléphant repose, enchaîné. Il vit encore, l’être étrange venu d’ailleurs. Et il lui raconte son histoire…

Une édition majestueuse

Il est inutile de dire, sauf pour les jeunes, combien La tour de l’éléphant est une des meilleures histoires d’Howard, ici proche de la qualité de son ami Lovecraft (on attend avec l’impatience l’édition de leur correspondance). Cette histoire est pleine de mystères et de chausse-trappes et s’achève avec panache et encore du mystère. J’aime les textes qui gardent leur mystère après maintes relectures. Valentin Sécher livre des illustrations sombres, âpres, féroces. Tristes aussi : songeons à celles représentant la mystérieuse créature et son passé. Les éditions Bragelonne ont ici réalisé une superbe édition de ce récit d’Howard, on ne peut que s’en féliciter.

Sylvain Bonnet