Les migrants du temps

Nouvelle adaptation d’une nouvelle de Liu Cixin, ça vaut quoi Les migrants du temps ?

Le grand saut

L’humanité, au début du XXIe siècle, devant la montée des problèmes liée à la surpopulation et à la dégradation de l’environnement, décide de cryogéniser quatre-vingt millions de personnes qui ne pourront être réveillé que quatre fois. Dans le futur, peut-être que certains problèmes seront réglés… ces migrants d’un nouveau type auront comme ambassadeur Wu Feng, qui va devoir laisser derrière lui la femme qu’il aime. Un siècle plus tard, il se réveille et est reçu par une délégation de l’hémisphère nord qui espère récupérer ces migrants pour en faire des combattants de leur guerre contre l’hémisphère sud. Peu enthousiaste (on le comprend), Wu Feng décide de rendormir tout le monde pendant cinq cents ans, en espérant que cette fois, l’humanité aura réglé ses problèmes. Cinq siècles plus tard, on propose à Wu Feng et aux siens de vivre dans une réserve tellement ils sont différents des humains du futur. Et c’est reparti pour la cryogénisation mais attention : ils n’ont plus droit désormais qu’à deux réveils…

Une histoire originale

Voici l’adaptation d’une nouvelle de Liu Cixin, auteur du Problème à trois corps, issu d’une anthologie récemment publiée chez Actes Sud. C’est le duo Sylvain Runberg/ Serge Pellé qui est ici aux commandes de l’album (on les a connus sur la série Orbital chez Dupuis). Côté positif, l’histoire garde un côté « vertigineux » : ces hommes quittent leur époque et doivent chaque fois affronter un futur différent où ils n’ont pas leur place… sauf à la fin (non, je ne spoilerai pas). On est par contre un peu déçu par le graphisme de Serge Pellé, très à l’aise pour dessiner des artefacts technologiques mais moins bon pour les visages qui se ressemblent tous un peu… A essayer cependant.

Sylvain Bonnet