A l'occasion de la parution de l’anthologie Dimension Uchronie 2, dirigée par Bertrand Campeis, aux éditions Rivière Blanche, Amélie Bousquet revient sur l'écriture de sa nouvelle, Sous l’emprise du temps.
Actusf : Bonjour, pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours en tant qu'écrivain.e ?
Amélie Bousquet : Bonjour ! Je m’appelle Amélie, je suis née en 1985 et j’habite actuellement à Paris. J’ai commencé à inventer des histoires en même temps que j’ai appris à écrire. À vingt-trois ans, je me suis retrouvée avec un diplôme en métiers du livre et de nombreux récits inachevés. J’ai fini par mettre un point final à une nouvelle puis en écrire d’autres jusqu’à décrocher une première publication en 2013. Depuis, j’ai publié une dizaine de nouvelles, la plupart en revues ou anthologies (Etherval, Arkuiris, Les Vagabonds du Rêve…).
Actusf : Comment avez-vous découvert l'uchronie ? Y a-t-il une œuvre qui vous a marqué profondément ?
Amélie Bousquet : Je ne connaissais l’uchronie que de nom, n’en ayant jamais lu auparavant. Ma participation à cette anthologie m’a poussée à découvrir le volume 1 de Dimension Uchronie et à plonger dans l’univers du roman Rouille de Floriane Soulas. Les premiers d’une longue série, sûrement !
Actusf : Pourriez-vous nous expliquer comment vous êtes entré dans l'aventure Dimension Uchronie ?
Amélie Bousquet : En trente minutes chrono ! Bertrand Campeis m’a appelée très rapidement pour discuter de ma nouvelle, à tel point que j’ai eu du mal à croire à ma sélection ! Cette histoire a été écrite sur une idée qui germait depuis une petite année. Elle a bien failli n’être jamais envoyée pour Dimension Uchronie, plusieurs de mes relecteurs la trouvant hors sujet. J’ai fini par contacter directement Bertrand Campeis qui m’a rassurée sur ce point. Le reste fut une belle aventure !
Actusf : Comment s'est passée l'écriture de votre nouvelle ?
Amélie Bousquet : Disons que mon ordinateur a eu de la chance de ne pas se faire jeter par la fenêtre… En plus d’être l’histoire la plus longue que j’ai écrite jusqu’à présent, elle est de loin la plus complexe. L’idée a mûri un moment, dans mon carnet de notes et dans mon esprit, avant de prendre vie. J’ai dû en passer par de nombreuses corrections et réécritures avant d’obtenir une version satisfaisante. S’amuser avec l’écoulement du temps peut vite devenir un casse-tête et créer des incohérences. La présence de différents référentiels temporels a été un véritable défi à imaginer et décrire. Le forum d’écriture « L’Orée des conteurs », dont je fais partie, m’a été d’une grande aide. Cette nouvelle ne serait pas ce qu’elle est sans les commentaires avisés et les encouragements que j’ai reçus là-bas.
Actusf : Pourriez-vous expliciter votre uchronie en nous parlant de son Point de Divergence ?
Amélie Bousquet : Mon histoire est une uchronie personnelle qui traite de la thématique du temps. Le récit s’intéresse à la vie du personnage principal qui va effectuer un voyage dans le temps. C’est à ce moment de son passé que se crée le point de divergence, modifiant (peut-être) sa vie et le déroulement de l’Histoire de son monde.
Actusf : Y-a-t-il un message que vous souhaitiez faire passer en l'écrivant ?
Amélie Bousquet : Cette nouvelle est une réflexion autour de notre rapport au temps. C’est un sujet que je trouve fascinant et qui m’interpelle régulièrement dans ma vie personnelle. Notre mode de vie influe profondément sur notre façon de ressentir le temps. Doit-on chercher à le contrôler ou l’oublier pour mieux l’apprécier ? Peut-on réinventer notre perception du temps ?
Actusf : Travaillez-vous sur d'autres projets uchroniques ou souhaitez-vous en faire à nouveau par la suite ?
Amélie Bousquet : Pas de projet de ce genre en vue. Mais qui sait où me mènera mon inspiration dans le futur ?
Actusf : Les mots de la fin vous appartiennent, c'est à vous !
Amélie Bousquet : Un grand merci à Bertrand Campeis pour m’avoir invitée à partager l’aventure Dimension Uchronie. Je n’ai plus qu’à espérer que la lecture sera aussi palpitante que l’a été l’écriture !
