A l'occasion de la parution de l’anthologie Dimension Uchronie 2, dirigée par Bertrand Campeis, aux éditions Rivière Blanche, Jérôme Bertin revient sur l'écriture de sa nouvelle, À travers l’Univers.
Actusf : Bonjour, Pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours en tant qu'écrivain ?
Jérôme Bertin : J’ai commencé à écrire il y a très longtemps, publié mon premier texte dans la revue NOUVELLES NUITS de Claude Franqueville, et depuis toujours publié avec des hauts et des bas, dans différents genres, sans gloire ce qui ne m’a jamais posé problème.
Actusf : Comment avez-vous découvert l'uchronie ? Y a t-il une œuvre qui vous a marqué profondément ?
Jérôme Bertin : J’étais fan de Len Deighton quand j’étais adolescent, j’avais vu les films tirés de ses romans, j’adorais Harry Palmer et le fait qu’il soit un anti James Bond, et j’ai lu ce roman SS-GB qui n’avait rien à voir avec cet univers, roman qui m’a surpris et charmé. Ensuite le roman de Philip K.Dick, The man in the high castle, et également le roman de Robert Harris Fatherland que je trouve totalement réussi. Dans le domaine audiovisuel, le pilote Doorways qui n’a pas eu de suite et Sliders… Et je pense aussi à la chanson HIRO de Soprano, qui est une très belle uchronie.
Actusf : Pourriez-vous nous expliquer comment vous êtes entré dans l'aventure Dimension Uchronie ?
Jérôme Bertin : Par un appel à textes lu sur un site d’appel à textes.
Actusf : Comment s'est passé l'écriture de votre nouvelle ?
Jérôme Bertin : Au moment où j’ai lu l’appel à textes, je lisais une biographie des Beatles, et je me suis dit ‘Et qu’est-ce qui se serait passé si…'
Actusf : Pourriez-vous expliciter votre uchronie en nous parlant de son Point de Divergence ?
Jérôme Bertin : Le Point de divergence c’est que John Lennon ne se fait pas assassiner en 1980 et donc les Beatles continuent d’exister.
Actusf : Y-a-t-il un message que vous souhaitiez faire passer en l'écrivant ?
Jérôme Bertin : Je rêve souvent d’un parallèle à ce que j’ai vécu personnellement ou collectivement, et je me plais à penser que peut-être sur une autre ligne temporelle, les choses sont différentes…Que les gens ne sont pas massacrer dans les Tours Jumelles ou au Bataclan…Ou que mon père ne soit pas mort si jeune parce qu’il fumait trop…Mais ce n’est qu’un rêve…
Actusf : Travaillez-vous sur d'autres projets uchroniques ou souhaitez-vous en faire à nouveau par la suite ?
Jérôme Bertin : C’est un courant de la SF qui me plait énormément…Alors pourquoi pas, mais à condition d’avoir une opportunité…
Actusf : Les mots de la fin vous appartiennent, c'est à vous !
Jérôme Bertin : A chaque moment de non existence on est, sans même le réaliser, à la croisée des chemins. On choisit une route plutôt qu’une autre, d’ailleurs sans même en être conscient. Que se serait-il passé si on en avait pris une autre ?