Druss La Légende

A 54 ans, David Gemmel est une des figures de la fantasy britannique. Ce géant qui fut tour à tour journaliste et videur de boîte de nuit à Londres, s'est imposé dès son premier roman Légende : une histoire sanglante, violente et pleine de testostérone mais pourtant efficace. Depuis il a multiplié les romans taillés dans le même moule comme Waylander tout en faisant parfois de petites incursions dans la science-fiction (Dark Moon). Avec Druss La Légende on revient à de la fantasy très Gémmélienne. Druss n'est autre que le personnage qui a fait les beaux jours de Légende, un tueur sur la fin (dans Légende, il a 60 ans) mais doté d'un bon coup de hache et d'un charisme affolant.

Fallait pas l'énerver...

Druss La Légende nous renvoie donc à ses débuts de guerriers, lorsqu'à 17 ans, Druss n'est qu'un adolescent mal dégrossi qui gagne sa vie en abattant des arbres pour nourrir une belle et jolie fille qui n'est autre que sa femme. Seulement le malheur est toujours à l'origine des grands destins et la période, instable, est plutôt propice. Tout commence le jour où une horde de barbares sans pitié envahit son village, tuant les hommes et enlevant les femmes pour les revendre comme esclaves. De quoi provoquer une grosse colère chez notre héros lorsqu'il découvre le spectacle en revenant des bois. Druss le fermier va se transformer en Druss le guerrier, qui retournera la moitié du monde pour retrouver sa femme tout en accumulant les exploits comme autant de trophées.

La vieille recette

Druss La Légende n'a rien à envier aux autres romans de David Gemmel. Encore une fois voici une petite aventure épique et pleine de bons sentiments efficace et agréable à lire. Et on pardonnera les petites choses qui agacent (c'est fou le nombre d'hommes désespérés par la mort ou le départ de leur femme dans ce roman) pour conserver le plaisir de la lecture. Loin d'être une claque Druss La Légende est un bon petit roman, sans plus mais surtout sans moins.