Né en 1948, David Gemmell s'est imposé chez nous dès son deuxième titre, Légende. Après le cycle du Lion de Macédoine chez Mnémos, le succès de ce roman (chez Bragelonne) a été immédiat. Il lui a d'ailleurs valu le prix Tour Eiffel 2002. Depuis, les traductions s'enchaînent. L'Etoile du matin est le treizième livre de cet auteur publié en France en moins de cinq ans. Pas mal…
L'histoire d'une rédemption
Les légendes embellissent souvent la réalité. Owen Odell en est bien conscient, lui qui est un barde célèbre pour avoir accompagné Jarek Mace. L'homme, élevé par la mémoire collective au rang de héros éternel, n'était pas si blanc que les histoires le laissent entendre. Lors de sa rencontre avec Owen, il n'était guère qu'un voyou qui se servait de son charme pour dérober les bijoux des jolies femmes délaissées par leurs maris. Comment est-il devenu le valeureux Etoile du Matin ? Comment a-t-il fini par se dresser contre un envahisseur sans pitié ? Et comment a-t-il vaincu les princes vampyres ? C'est l'histoire qu'Owen, au soir de sa vie, va vous raconter…
Un petit goût de déjà vu…
Des princes vampyres, un territoire envahi par un ennemi sans pitié pour les braves gens, un homme sans foi ni loi qui devient un héros… Pour les lecteurs de Gemmell, tous ces éléments ne sont pas franchement des surprises. Le constat pour L'Etoile du matin est le même que pour ses derniers romans. Certes la narration reste agréable et le style fluide, mais Gemmell se répète invariablement, au risque de lasser ses habitués. Et pour les autres ? Ils liront un récit sympathique même si certains détails sont agaçants (pourquoi par exemple appeler la magie la " Magiq " alors que la sorcellerie garde son orthographe ?) et certaines situations un peu tirées par les cheveux. Au final, on n'est guère convaincu par cette Etoile du Matin qui risque d'annoncer un crépuscule pour Gemmell s'il s'obstine dans cette voie bien trop balisée.