Le Survivant

Le Survivant

James Herbert est né en avril 1943 dans l'East End de Londres, quartier le plus défavorisé de la capitale britannique. D'abord chanteur de rock, il devient directeur artistique avant de publier Les rats en 1974, qui obtient un énorme succès. Suivront Fog, Fluke, Sanctuaire, et deux suites des Rats, autant de succès et de livres indispensables. Traduit en 33 langues, il a à l'heure actuelle vendu plus de 40 millions de livres dans le monde.

La plus grande catastrophe aérienne de tous les temps

Eton, dans la grande banlieue de Londres. Pendant une nuit tranquille, un Boeing 747 s'écrase et provoque du coup la plus grande catastrophe aérienne de tous les temps : plus de 330 morts. C'est à dire tout l'équipage et tous les passagers, sauf Keller, le copilote, miraculeusement indemne mais dont la mémoire ne garde aucune trace des dernières heures avant l'accident.

Souffrant du syndrome du survivant, en deuil de son épouse hôtesse sur le même vol, il va bientôt imaginer que les âmes des morts cherchent vengeance. L'irruption d'un médium dans sa vie achève de bouleverser ses certitudes sur la vie, la mort et l'esprit des défunts…

Agréable mais pas inoubliable

Comme d'habitude avec Herbert, une large gamme de personnages traverse le roman, chacun avec son destin plus ou moins tragique. Ce style, très caractéristique des premiers romans de l'auteur, commence ici à passer au deuxième plan - ce qui n'est pas un mal : on aurait pu croire que ce n'était qu'une "recette" réchauffée à chaque nouveau roman.

Par contre, le rythme du livre est vraiment très lent, et les tribulations des personnages principaux semblent un peu téléguidées : en effet, les principales pièces du puzzle s'assemblent un peu trop facilement. On pourra dire à décharge que l'auteur, qui aborde ici les relations entre notre monde et l'au-delà, aborde également la notion de destin inéluctable. Et qu'il est normal que les choses s'enchaînent naturellement vers une conclusion inévitable. Mais bon…

Petit livre de petite angoisse, Le survivant n'est pas un incontournable du genre comme nombre de ses frères et sœurs du même auteur. Il est agréable à lire, mais ne laissera pas de souvenir impérissable.