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Le Rêve de l’élite

Jean-Philippe Marie (Illustrateur de couverture), Whitley Strieber ( Auteur), Paul Benita (Traducteur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/08/04  -  Livre
ISBN : 2265078778
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charlotte   - le 27/09/2018

Le Rêve de l’élite

Whitley Strieber est né au Texas en 1945 mais vit aujourd’hui à New York. Connu grâce à ses récits d’épouvante et notamment à sa saga vampirique, il a également relaté ses rencontres avec des Extraterrestres (!) dans Communion. Comme quoi, vendre des millions de bouquins ne met pas à l’abri du délire. Plus sérieusement, il entamé sa saga avec Les Prédateurs auquel il a donné une suite vingt ans plus tard avec Le Dernier Prédateur. Plus rapidement cette fois, il donne un troisième volume, Le Rêve de l’élite, à sa saga et qui semble en être le point final.

Le réveil de Lilith

Paul Ward et Becky forment un couple uni autour de Ian, le bébé que Paul avait eu avec Miriam, la vampire dans Le Dernier Prédateur. Devenu adolescent, le jeune être mi-vampire, mi-humain ne se doute pas une seconde de sa véritable nature.
Pour les autorités l’épisode vampirique est clôs depuis que Ward et son équipe ont fini le travail en nettoyant à fond les États-Unis et que des groupes similaires ont fait de même dans le monde entier. Mais pour l’agent, rien n’est terminé puisque Léo Patterson, ancienne protégée de Miriam, devenue une star de la chanson, est une contaminée, et Paul entend bien le prouver et la tuer un jour.
Pendant ce temps, en Égypte, la première des vampires, leur mère à tous, Lilith, se réveille d’un long sommeil. Totalement démunie face au monde qui a changé depuis l’ère des pharaons, elle doit non seulement tout réapprendre (langue, conduite de voiture, se nourrir en se cachant) mais doit également partir à la recherche d’éventuels survivants de sa caste. Les chemins de Léo, Lilith et Ian sont appelés à se croiser.

Un roman fantastique qui n’apporte rien au thème du vampire mais qui reste néanmoins divertissant

Non, ce n’est pas encore le récit vampirique qui révolutionnera le thème, celui que l’on attend depuis le cycle d’Anne Rice, mais un roman ni franchement bon, ni franchement mauvais, traversé par aucune idée fulgurante. Pour ceux qui prennent la saga à ce troisième tome, il peut se lire indépendamment des volumes précédents, quelques subtilités vous échapperont mais rien de bien grave, finalement, puisque tout est gentiment ré-expliqué par le narrateur.

Un narrateur compatissant avec les pauvres lecteurs que nous sommes et qui n’hésite pas une seconde à forcer le trait. Ainsi, certains caractères sont par trop caricaturaux, comme l’hystérie de Becky dès que l’on touche à son fils. L’auteur en met des couches sur l’instinct maternel bien qu’elle ne soit pas la mère biologique de Ian, et il faut bien dire que cela devient lassant de ne la voir, dans ce troisième opus, que comme une mère échevelée qui craint pour l’unité, si durement acquise, de sa famille. Ian est également l’ado dans toute sa splendeur, en rébellion perpétuelle, il envoie paître son père et trouve en sa mère une alliée. Le style de Strieber n’est bon que dans les courses-poursuites ou les moments de tension, à cet instant on se prend réellement au jeu, sinon, le reste de l’histoire nous laisse de marbre.

Cependant, LA nouveauté du Rêve de l’élite est le réveil de la mère des vampires, j’ai nommé Lilith (comme c’est original). Elle est peut-être le personnage le plus intéressant du roman. Strieber retranscrit bien la terreur et l’émerveillement intrinsèquement mêlés que peut éprouver un être d’un autre temps arrivant à notre époque. L’apprentissage de la vie moderne de Lilith est assez joyeux à suivre. Dans les deux sens du terme, d’un côté c’est assez original pour que l’on accroche et d’un autre, c’est parfois un peu « too much », notre vampire clairvoyante comprend en deux minutes comment on utilise un téléphone et a suffisamment de chance pour qu’un taxi l’amène pile à l’endroit où elle souhaitait aller et tout cela sans connaître un mot d’anglais. Souvent tirée par les cheveux, l’intrigue est sauvée par les rebondissements en chaîne qui finalement font que l’on passe un moment divertissant.

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