L'Homme noir

Robin Hobb n’est plus à présenter. Avec L’Assassin royal et Les aventuriers de la mer, elle a acquis une grande renomée dans le milieu de la fantasy. Auteur de talent elle a sut captiver un grand nombre de lecteurs en nous comptant les aventures de Fitz Chevalerie et d’Althéa Vestri. Ses deux cycles étant finis depuis longtemps outre-atlantique, elle s’attaque à une nouvelle saga qui n’est pas encore traduite en France. Pour ceux qui veulent renouer avec Terrilville et ses habitants je vous conseille la nouvelle qui a été publiée dans le deuxième volume de l’anthologie de fantasy aux éditions Pygmalion. Sinon, pour ceux qui voudraient connaitre ses premiers écrits, procurez vous Le dernier magicien et La nuit du prédateur tout les 2 publiés chez Mnémos sous son nom Meggan Lindholm.

Le débarquement

Fitz et ses compagnons viennent enfin de débarquer sur l’île d’Aslevjal là où est enterré le dragon Glasfeu. Le prince a comme mission de lui trancher la tête et de la ramener à sa futur femme. Mais arriver là où est cachée la bête ne va pas être de tout repos. D'abord, Fitz retrouve le fou sur l’île alors qu’il l’avait laissé à Castelcerf. Ce dernier est là pour l'empêcher de tuer le dragon et, au contraire, pour le délivrer. Même si pour cela il doit mourir. Ensuite Fitz va perdre son pouvoir "d’Artiser" alors que l’ultime bataille n’a pas encore eu lieu. Et enfin Fitz et le fou vont devoir faire face ensemble à la femme pâle, celle qui est derrière beaucoup d’évènements et qui ne veut pas du retour des dragons... Fitz, une fois de plus est confronté à un dilemme : sa fidélité au trône des Loinvoyants et son amour pour le fou.

Enfin des révélations !!!

L’homme noir, un titre qui ne reflète pas du tout le roman. On n'y fait à peine allusion dans l’histoire et il suffit de voir la couverture pour mieux comprendre réellement de quoi il va en retourner : la libération de Glasfeu.
Outre ce petit détail qui est lié au fait que les éditions Pygmalion ont coupé en trois le dernier tome, l’histoire éclaire enfin certaines zones d’ombre et Robin Hobb revient sur sa première partie de saga et en explique les tenants et aboutissants. Tout se révèle enfin et on comprend mieux la guerre contre les pirates rouges et d’autres détails. Le rôle du Fou, lui aussi, nous est dévoilé et le couple prophète blanc/catalyseur prend toute son ampleur. Comme à son habitude l’auteur sait ménager ses effets et elle nous entraîne, tout le long de son roman, dans une histoire de fantasy palpitante loin des récits classiques écrits par Tolkien et ses successeurs. Le tout avec une facilité déconcertante...