Simon Richard Green semble se spécialiser plus particulièrement dans les séries de romans, en fantasy en particulier, mais également en fantastique puisqu'il s'est récemment lancé dans une série de parodie de James Bond, The Secret History series. On peut ainsi citer la série Traquemort (Deathstalker, 1995 à 2005, huit romans), les quatre romans de la série Twilight of the Empire (1992 à 1997), et les douze romans de la série de détective fantastique The Nightside (2003 à 2006). Il n'a écrit que deux one-shot, Shadows Fall et Le vin de Minuit.
Les deux séries Hawk and Fisher (1990 à 2000, huit romans), et The Forest Kingdom (Le Royaume de la Forêt, 1991 à 2000) sont liées par le monde et les personnages, les deux héros de la première étant des têtes couronnées rescapées de la seconde. Mais on n'échappe pas impunément à son passé, et Le Royaume de la Forêt vient implorer l'aide des deux héros qu'il a traité bien injustement par le passé...
Le roi est mort et le prince est un enfant...
Le prince Rupert et la princesse Julia comptaient finir paisiblement (bon, peut être pas paisiblement) leurs jours dans la ville corrompue de Haven, où, en tant que seuls gardes honnêtes de la cité, ils risquent chaque jour leur vie pour un salaire de misère. Mais soudain débarque le nouveau champion du Royaume de la Forêt, avec un associé peu banal et pas peu bavard, qui vient chercher les époux légendaires pour rétablir l'ordre et trouver l'assassin du roi. D'abord réticent, le couple finit par accepter, mais décide de nettoyer les écuries d'Augias de la manière forte avant de partir...
Ben...
C'est un roman qui n'est pas particulièrement structuré. La première partie à Haven s'éternise sans que l'on voit où l'auteur veut en venir dans son insistance à décrire tous les faits et gestes de ses héros. Puis la deuxième partie boucle rapidement ce qui serait l'argument principal du roman, introduisant de nouveaux personnages bidimensionnels et finissant la lutte contre le Mal par un deus ex machina pas particulièrement convaincant. Le style est à l'avenant, les phrases courtes à l'emporte-pièce se juxtaposant sans parvenir à trouver une unité véritable. Les héros qui, d'ailleurs, ne fonctionnent que comme des machines à combattre et à échanger des vannes, ne parviennent à acquérir à aucun moment que ce soit un chouilla de consistance, restant les catalyseurs de événements mais sans prendre de place centrale.
Tout cela dit, assez étrangement, cela se lit, de manière un peu mécanique soit, mais jusqu'au bout, peut être parce que l'on sent qu'il s'agit d'un roman sans aucune prétention. Mais a réserver aux afficionados du genre tout de même...