Les démons sont éternels

Simon R.Green est né en 1955. Diplômé de littérature contemporaine, il a été employé en librairie et il est déjà l’auteur de plusieurs romans, comme la saga de space opera Traquemort (l’Atalante) et des séries de fantasy Hawk Fisher et Nightside chez Bragelonne.
Il signe avec les démons sont éternels une suite à l’Homme au torque d’or, dans une série multi-genres bourrée d’humour et d’action.

Une famille pas comme les autres

Eddie Drood, après les événements détaillés dans l’Homme au torque d’or, se retrouve à la tête de sa famille, dont le rôle est de protéger l’humanité des créatures de la nuit, des savants fous et autres abominations.

Divisée par les dissensions internes, la famille Drood doit faire face à une nouvelle menace, des parasites psychiques qui tentent de faire venir d’horribles créatures venues d’autres dimensions.

On ne s’ennuie pas

Le roman entre tout de suite dans le vif du sujet : après une brève présentation évoquant les événements de l'épisode précédent, le récit enchaîne sur une scène d'action comme on peut en voir  parfois au cinéma, avec un déluge d'effets spéciaux. Le héros est doté  de tous les atouts possibles et imaginables, est capable de sortir de toutes les situations, même s'il y a parfois un prix à payer. Les premières pages du roman sont un brin excessives, l'auteur en fait des tonnes, et l'humour est à l'image du reste, un peu trop lourd pour être digeste…

Et puis étrangement, on finit par se prendre au jeu : les situations ne sont pas crédibles mais deviennent mieux posées, et l’univers gagne en consistance… L’enthousiasme de l’auteur est communicatif et fonctionne parfaitement dans ce qui se veut une lecture divertissante.

On a finalement un ouvrage à prendre au second degré ; il s’inspire des aspects les plus fous et décalés des James Bond, mélangés à des séries B et des références diverses qui vont de Buffy contre les vampires à Lovecraft en passant par le fantastique et la SF. Un joyeux mélange qui fonctionne, grâce à une action omniprésente et à des ficelles (voire des câbles dans certains cas…) tellement énormes que le tout ne peut que passer. Un roman qui se lit comme on regarde une série B d’action complètement déjantée. Ce n’est donc pas le roman du siècle, mais on s’amuse et on passe un bon moment, ce qui est l’essentiel !