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Venin de village

Delf (Coloriste), Djian (Scénariste), Vincent (Dessinateur)
Aux éditions : 
Date de parution : 30/09/09  -  BD
ISBN : 9782749304694
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stephaneg   - le 31/10/2017

Venin de village

Depuis ses débuts aux côtés de Régis Loisel qui lui apprend les bases du scénario de bande dessinée dans les années quatre-vingt, Jean-Blaise Djian a œuvré aussi bien dans la BD de western, fantastique, de science-fiction ou policière. On le connaît ainsi pour ses participations aux séries Tard dans la nuit, Fatal Jack ou Le Grand mort.
Vincent est le pseudonyme de Vincent Beaufrère, scénariste, dessinateur et coloriste auvergnat né en 1974. Il n'est pas étonnant, après avoir réalisé les séries Albatros et Aviateurs, qu'il se soit associé à Djian puisqu'il revendique un style graphique proche de celui de Régis Loisel.

Les mystères d'un village breton

1852. Camille et Honoré Pencre'ch reviennent à Kerfilec, le village de leur enfance qu'ils ont quitté, après leur mariage, pour Paris.
Pour Honoré, c'est un émouvant retour aux sources, lui qui était amoureux fou d'Emma Verdal et n'a épousé qu'à regret Camille Desfhouet.
Pour cette dernière, revenir à Kerfilec n'est pas anodin : elle a une affaire mystérieuse à régler et détient des secrets sur la vieille Hortense, la maîtresse de l'École Capucine, située sur l'île de Dourduff.

Djian et Vincent nous laissent dubitatifs

La Bretagne est une contrée pleine de beauté et de mystère, une terre de légendes et de fantastique. Le village de Kerfilec est une bourgade classique de la région, un bourg sans histoire au bord de la mer. Du moins en apparence, car la tranquillité de façade dissimule des secrets inavoués. C'est un cadre idéal pour une histoire dans laquelle Jean-Baptiste Djian va insinuer par petites touches des éléments fantastiques qui vont bouleverser une histoire complexe, où les multiples non-dits entre personnages forment une trame qui égare quelque peu le lecteur, il faut bien l'avouer. Certes, il y a matière à un second tome qui devrait, puisque L'École Capucine est un diptyque, dévoiler tous les secrets de Kerfilec et de ses habitants. Mais il est difficile d'entrer dans ce premier épisode bavard, peu explicite, présentant des personnages peu amicaux qui ne s'attachent pas la sympathie d'un lecteur indifférent à leur sort.

À un scénario qui accroche peu le lecteur s'ajoute un graphisme des plus classiques caractérisé par un trait léger ne mettant pas en valeur décors et personnages. La mise en couleur, signée Delf, n'ajoute rien au travail du dessinateur. Vincent n'aide donc pas le lecteur à s'approprier l'histoire et ses protagonistes. Il renforce une impression mitigée quant à Venin de village.

L'École Capucine est donc une bande dessinée qui se révèle peu passionnante, livrant une histoire à laquelle on a du mal à s'intéresser. Peut-être le deuxième tome, dont la parution est prévue en mars 2010, permettra-t-il de transcender la série.

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