Loterie solaire
Écrivain incontournable de la science-fiction, Philip K. Dick reste célèbre pour son livre
Ubik mais aussi pour son roman
Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, plus connu sous le nom de
Blade Runner, son adaptation cinématographique.
Souvent récompensé, il a reçu entre autres le Prix John Wood Campbell Memorial pour
Coulez mes larmes, dit le policier, en 1974, et le Prix Hugo en 1963 pour
Le Maître du Haut Château.
Mort en 1982, Philip K. Dick reste l’un des écrivains dont le cinéma (avec Stephen King) a le plus adapté ses œuvres, pour en faire des films cultes tels Total Recall, Minority Report, A Scanner Darkly… Un prix littéraire a été créé en son hommage en 1983 et est baptisé le Prix Memorial Philip K. Dick.
Loterie Solaire est le deuxième roman écrit par l'auteur, mais sera le premier édité en 1955.
Faites vos jeux...
Le jeu de la Bouteille est un concept révolutionnaire, une combinaison complexe et hasardeuse du minimax donnant la possibilité à quiconque de devenir du jour au lendemain le nouveau Meneur de Jeu ; c'est-à-dire le maître du monde.
Reese Verrick est le meneur de jeu actuel mais un beau matin la bouteille désigne une autre personne : Léon Cartwright.
Ce même matin où Ted Benteley, biochimiste venant d'être licencié de sa colonie, est venu prêter serment à Reese Verrick sans savoir que celui-ci serait destitué de sa haute fonction.
Pris dans ces jeux de pouvoir, Benteley et Cartwright vont devoir jouer serrer dans ce monde où tout est permis pour accéder au plus haut niveau.
Rien ne va plus.
S'il doit y avoir un livre médiocre de Philip K. Dick, Loterie Solaire est celui-ci.
Promu comme son premier roman édité, Loterie Solaire a tous les traits d'une esquisse : scénario bâclé à l'intrigue mollassonne, même la fin de ce roman laisse un arrière-gout d'inachèvement rance.
L'auteur ouvre déjà une fenêtre sur les jeux de pouvoirs, la place de l'humanité et de ses rangs sociaux dans un monde où tout n'est qu'illusion, mais ne semble pas atteindre son objectif. Pour cause le scénario manque de profondeur et malgré des personnages intéressants, le roman n'est pas approfondi, Dick ne prend pas vraiment la peine d'emmener au bout de ses réflexions le lecteur, du coup cela donne des actions, des événements coupés au couteau dans un rythme lassant.
La jeunesse de l'auteur lors de la création de
Loterie Solaire n'excuse pas la médiocrité du roman car son vrai premier roman,
Les Pantins cosmiques, est plus abouti, plus peaufiné qu'un simple tour de bouteille.