On va retrouver en effet tous les ingrédients qui ont fait les beaux jours de ces années quatre-vingt dans ce style littéraire ou cinématographique.
L'histoire est assez bateau pour ne pas dire banale. Un héros baroudeur, coursier et mercenaire à la fois qui va décider de reprendre le flambeau du genre humain et ramener l'humanité à sa juste place contre des morts-vivants qui détiennent le pouvoir. Tout cela accompagné d'une jeune becquetaille, « Elle », jeune femme au regard d'enfant.
Pourtant le choix de départ de l'auteur promettait une autre approche du monde des Zombies avec des clones humains pour nourriture, l'intelligence pour les fameux morts-vivants avec une vraie société zombie et bien j'ai la nette impression que l'auteur est passé à côté en fait.
Car il n’y a pas beaucoup de surprises dans son univers ni du côté intrigue. Seuls les personnages sortent leur épingle du jeu. Et encore pas tous. Je pense surtout à « Elle », destinée à être mangée, sa durée de vie est assujettie à la date de préhension... Elle apporte malgré tout une part de poésie et d'intérêt dans le scénario. Posant souvent les bonnes questions sur ce monde de folie, elle va prendre extrêmement rapidement du potentiel au fil des chapitres.
Malgré tout la narration est assez confuse et cela dès le départ. J'ai eu du mal à comprendre le statut de chacun : zombies, humains, becquetaille (sorte de clones humains lobotomisés) ou les sacs à viandes et autres appellations ne sont pas toujours très limpides.
C'est dommage car l'Australie est terre de mystère et ses étendues sont autant d'invitations au voyage.
Le style est dur et sans fioritures, quelques scènes sont même assez fortes, alors âmes sensibles attention… Tout comme le langage des personnages n'est pas des plus châtiés. Je ne suis pas obligatoirement une jeune vierge effarouchée mais quand même.
Vous l'aurez compris je n'ai pas été très emballé par ce roman, encore une fois dommage car le synopsis semblait très prometteur.
Je ne le conseille qu'aux lecteurs très avertis et encore.