Périphériques

William Gibson - Périphériques

Un auteur phare du genre

Avec Neuromancien, récemment réédité par les éditions Au diable vauvert, on peut dire sans conteste que William Gibson continua grandement à créer un genre, le cyberpunk, dont le retentissement culturel (mot galvaudé car la culture, ça donne soif comme dirait Jean Yanne) se fait sentir encore aujourd’hui. Chacun de ses livres, pour le meilleur ou pour le pire, fait l’évènement. Périphériques, paru l’année dernière (mais il n’est jamais trop tard) grâce aux bons soins du Diable Vauvert (encore eux), se révèle pour le coup assez étonnant.

Des jeux vidéo aux mondes parallèles

Flynne Fisher vit dans une Amérique rurale en pleine crise, accablée par la pauvreté. Mais elle joue à des jeux vidéo en ligne, parfois pour le compte de types fortunés. Au cours d’une session situé dans un Londres désertique, elle assiste à un meurtre en ligne qui n’a rien d’une illusion. Mieux, on finit par la contacter pour l’embaucher mais ses employeurs viennent du futur… un futur alternatif qui peut communiquer avec des passés alternatifs grâce à des IA quantiques développées après l’effondrement économique et démographique qu’a été le « jackpot ». Flynne se retrouve donc à discuter avec un envoyé du futur, un certain Wilf Netherton. Surtout, la voilà devenue une cible potentielle : va-t-elle s’en sortir ?

Un roman passionnant et inégal

Périphériques souffre de longueurs. Il s’en révèle en tout cas passionnant par son concept : des êtres humains issus de lignes temporelles alternatives interpénétrées grâce aux IA quantiques. L’ensemble vaut le détour, au point qu’une série serait actuellement en développement et qu’une suite, Agency, a été publiée. Alors fonçons ! des auteurs passionnants doivent être lus.

Sylvain Bonnet