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Le dit d'Aka suivi de le nom du monde est forêt

Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 25/01/24  -  Livre
ISBN : 9782221258545
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Athshe, planète lointaine de 27 années-lumière de la Terre, a été colonisée, il y a un million d'années, par le peuple de Hain. Alors qu'elle est toute entière couverte d'eau et de forêts d'essences d'arbres terriens et peuplée par des humanoïdes à la fourrure verte, un vaisseau intervient pour installer un système de communication avec la Terre.

SylvainB   - le 15/04/2024

Ursula Le Guin - Le dit d'Aka, Un regard original à son époque.

Ursula K. Le Guin (1929-2018) est connue pour s’être faite la promotrice d’une speculative-fiction, comme on disait dans les années soixante-dix, appuyée sur les sciences humaines. Avec ses deux cycles, La ligue de tous les mondes et Terremer, elle a remporté un succès durable auprès du public. Les éditions Robert Laffont viennent de rééditer en un seul volume deux courts romans, Le dit d’Aka et Le nom du monde est forêt (plus ancien, ce dernier récit remporta le prix Hugo de la meilleure novella en 1973), qui sont, on va le voir, symptomatiques de sa démarche.

Des cultures menacées

Sur Aka, les anciennes traditions sont menacées par les technologies amenées par l’Ekumen. Une terrienne, Sutty, est envoyée pour les étudier. Elle comprend des habitants que leurs traditions sont fondées sur le « Dit » et elle va devoir comprendre ce qui se cache derrière ce « Dit ». Dans Le nom du monde est forêt, on découvre la planète Athshe où les humains, à la recherche de bois rares, ont installé une colonie. Pour pallier à l’absence de femmes, ils ont pris l’habitude de prendre des compagnes parmi le peuple des Créates, des hominidés plus petits que les Terriens. Dociles, calmes, les Créates sont méprisés par la plupart des humains, sauf d’originaux comme l’ethnologue Lyubov. Les Créates, qui vivent à partir leurs rêves, menés par un ami de Lyubov, Selver, vont se révolter.

Un regard original

On comprend très bien que la démarche d’Ursula Le Guin ait pu plaire dans les années soixante-dix, dix ans après les vagues de décolonisation. Clairement, Le Guin s’intéresse aux dominés et essaie de promouvoir leur regard, leur point de vue face à des colons humains parfois totalement inconscients des effets de leur invasion. Il est intéressant de confronter ces deux romans aux Profondeurs de la Terre de Robert Silverberg. Sur un plan littéraire, Le nom du monde est forêt apparaît comme l’histoire la plus réussie, la plus émouvante aussi.

 

A vous de juger !

 

Sylvain Bonnet

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