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Le coup de coeur de Jean-Luc Rivera pour La Petite Boutique des Sortilèges de Sarah Beth Durst
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Le coup de coeur de Jean-Luc Rivera pour La Petite Boutique des Sortilèges de Sarah Beth Durst

Avec « La Petite Boutique des Sortilèges » de Sarah Beth Durst (Bragelonne), j’ai découvert un autre nouveau sous-genre de la fantasy, ce qu’on pourrait appeler la cosy fantasy.

L’héroïne, Kiela, est une bibliothécaire qui n’aime que ses livres ! Et quels livres : les livres de sortilèges les plus rares et les plus précieux, dans cet Empire où la magie est strictement régulée, où seuls des magiciens approuvés peuvent la pratiquer. Mais quand la révolution va éclater et l’empereur être défenestré, que la Grande Bibliothèque va être mise à sac et brûlée, Kiela n’aura d’autre choix que de s’enfuir avec son assistant Caz, une plante intelligente et lettrée, et quelques caisses de manuscrits vers l’île lointaine d’où ses parents étaient venus à la capitale dans l’espoir d’une vie meilleure.

Elle va se réinstaller dans la vieille demeure familiale et apprendre à vivre entourée de voisins - dont un particulièrement serviable et séduisant, éleveur de chevaux-poissons – amicaux pour la plupart, dont le maître mot est l’entraide et le soutien mutuel, surtout dans cette île appauvrie depuis que les magiciens n’interviennent plus. Qu’il est difficile de découvrir comment interagir socialement lorsqu’on a vécu en recluse pendant des années ! Pour gagner sa vie, elle va vendre des confitures grâce aux fruits qu’elle fait pousser magiquement, et vendre aussi certains « remèdes » puisque la pratique de la magie par le commun entraîne une condamnation à mort…Petit à petit, elle va se socialiser – pas le choix – grâce à des habitants aussi sympathiques que divers, puisque les centaures côtoient des humains à quatre bras, les différences ne comptent pas et une plante sentiente et mobile ne soulève pas plus de curiosité que cela.

 



Kiela va connaître différentes péripéties en découvrant comment utiliser des sortilèges, comment aider les autres, tout cela raconté avec beaucoup d’humour, dans un monde à la fois loufoque (pour nous), sympathique et tolérant, où seules les « élites » ne le sont guère. J’ai bien ri en lisant cette histoire très agréable, bien écrite, avec des personnages attachants car ce sont tous (à quelques exceptions près) des gens « normaux » qui incarnent et réalisent dans leur île cette idée très américaine de la « communauté » où tout le monde connaît tout le monde et se soutient mutuellement, surtout face aux « étrangers », ces gens qui viennent de l’extérieur pour imposer leurs lois et leurs manières de vivre. Voilà une lecture qui fait un bien fou et permet d’échapper pour un moment à notre environnement nettement moins agréable.

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