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Saisons funestes

Didier Graffet (Illustrateur de couverture), Glen Cook ( Auteur), Alain Robert (Traducteur)
Aux éditions : 
Date de parution : 28/02/03  -  Livre
ISBN : 2841722325
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Xavier   - le 27/09/2018

Saisons funestes

Glen Cook s'est fait connaître en France avec la célèbre série de La Compagnie Noire. Composée jusqu'ici de deux trilogies, et après une incartade dans le space opera avec Le Dragon ne dort jamais, voici le septième opus de son grand cycle où ce qui reste de la déjà fameuse troupe de mercenaires semble voué à disparaître.

Un siège sanglant

Depuis la mort de Toubib, c'est Murgen, le porte-étendard qui reprend la rédaction des annales de la Compagnie Noire. Celle-ci défend la ville de Dejagore contre Tisse-Ombre mais elle est victime d'une rivalité intestine entre les anciens dont Murgen et les deux sorciers Qu'un Œil et Gobelin font partie et Mogaba, grand guerrier dévoré par l'ambition.

La Compagnie Noire au bord de l'implosion

Pour compliquer sa tâche d'annaliste, Murgen semble être victime d'un sortilège temporel qui le replonge dans son passé. Ce passé est le siège de Dejagore et par conséquent le porte-étendard déboule par intermittences dans un présent dont il ne se souvient pas et où Toubib est vivant…
Ajoutez à cela que Madame, compagne de Toubib, lorsqu'elle rejoint la Compagnie est considérée comme une déesse par le clan Nyueng Bao et vous comprendrez le désarroi de Murgen (et du lecteur, comme c'est le cas pour moi, qui débarque dans ce septième opus sans avoir lu les six précédents). Dans un de ses brefs voyages dans le temps, Murgen voit dans un avenir trop proche la fin de la Compagnie Noire et surtout la destruction de ses précieuses annales…

A conseiller à ceux qui ont lu les deux trilogies précédentes

Il faudra un quart du livre (une centaine de pages tout de même) pour que le lecteur néophyte fasse connaissance avec les personnages, la trame principale du récit - à savoir le siège de Dejagore - et commence à démêler les dérives temporelles de Murgen. On passe la moitié du livre en se demandant ce que vaut le déchaînement d'enthousiasme des premiers car même si la noirceur de l'ambiance est à la hauteur de ce que l'on avait annoncé, l'intrigue avance plus que lentement et se trouve complexifiée par des références à des personnages sans doute rencontrés dans les précédents volumes. Bien qu'il soit d'une lecture agréable, Saisons funestes n'est pas à la hauteur de la réputation de la première trilogie. Réputation surfaite ou baisse de régime de l'auteur ? On ne pourra se faire une idée qu'en lisant les premiers volumes de la série toujours magnifiquement illustré, il fallait le souligner, par Didier Graffet.

Où l'on se doit de suspendre son jugement

Il semble évident à la lecture de Saisons funestes qu'une nouvelle trilogie s'ouvre avec ce septième volume. Cependant, même ses côtés embrouillés (amplifiés pour ceux qui débarquent dans cette série), Glen Cook vous aiguillonne assez pour donner envie de lire par le menu ces fameuses annales. Et c'est déjà beaucoup. A reprendre par le début… et à suivre.

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