Megan Lindholm est plus connue en France sous le pseudonyme de Robin Hobb pour son célèbre cycle de l’assassin royal qui parait aux éditions Pygmalion et J’ai lu. De cet univers créé, a découlé une autre saga : Les aventuriers de la mer, publiés aussi par les même éditeurs. Devant ce succès, les éditions Mnémos ont décidé de publier les premiers écrits de cet auteur prolifique. Apres Le Dernier magicien, c’est au tour de son tout premier roman d’être traduit en français. En effet, Le vol des harpies a été écrit en 1983 par Megan Lindholm.
Le sang appelle le sang et crie vengeance
Ki est une Romni un peut à part. Elle ne voyage pas avec les autres saltimbanques mais préfère parcourir les routes toute seule dans sa roulotte. Surtout depuis que son mari et ses enfants sont mort dans d’affreuses circonstances. Alors que l’hiver approche, elle est chargée par un marchand de transporter, par delà les montagnes, une marchandise précieuse. Elle doit emprunter un itinéraire bien particulier car il se peut qu’on la suive. Hélas pour elle ce voyage ne sera pas de tout repos car, en fait, Ki porte sur ses épaules un sombre passé. Sa famille a été tuée par des harpies et, pour se venger, elle est allée exterminer ces êtres soit disant sacrés. Hélas pour elle, un mâle a survécu et, à son tour, il crie vengeance.
C’est en voulant franchir un col réputé infranchissable que Ki fait la connaissance de Vandien, un homme assez mystérieux dont elle ne sait rien. C’est avec lui qu’elle affrontera ces montagnes ainsi que son destin.
Les signes précurseurs d’un talent
Voici donc le premier roman de celle qui deviendra plus tard Robin Hobb. Nous avons affaire ici à de la fantasy médiévale classique. L’auteur nous décrit un univers sans réel élément de merveilleux propre à la fantasy, mis à part les harpies. Il est très difficile de ne pas comparer cet ouvrage avec les derniers qu’elle a écrits. Je pense que pour bien l’apprécier, il faut distinguer Megan Lindholm de Robin Hobb. Sinon il risque d’y avoir un peu de déception. On entraperçoit quand même les prémisses de ce qu’elle écrira plus tard. Surtout dans le coté introspectif des personnages. Le style narratif est à noter : c’est une alternance permanente entre le présent et le passé et la manière dont Megan Lindholm s’y prend pour faire comprendre ce qu’il se passe et faire évoluer son histoire est une bonne idée.
Voici un livre qui méritait d’être publier et qui montre la très bonne évolution de son auteur