L'Alliance sacrée

David Anthony Durham est né en 1969 aux Etats-Unis. Professeur de littérature, il vit actuellement en Ecosse et se consacre à la littérature fantasy à laquelle il apporte un souffle de force et d'aventures ainsi qu'une dimension historique captivante et complexe. Jouant beaucoup sur l'originalité des habitants qui peuplent son monde, il nous propose un univers complet et plein de surprises.

 

Ce troisième tome est le dernier volet du cycle d'Acacia et se déroule dans un monde fantasy ...

 

 

La guerre est aux portes de l'empire Acacian. Après la terrible trahison des Numreks, une suite de complots et d'escarmouches éclatent au coeur même du royaume, une fois de plus l'empire se retrouve au bord du gouffre. Par-delà le monde connu,  les redoutables guerriers que sont les Auldeks se mettent en route avec une armée d'enfant-esclaves aux talents extrêmement dangereux.

 

Pendant ce temps les sorciers du Santhot reviennent sur le devant de la scène pour reprendre leur pouvoir et surtout le Chant d'Elenet, source de la puissance de Corinn. La reine doit faire face de toutes parts et a bien du mal à gérer toutes les situations. Avec l'aide de ses frères et soeur, Corinn va tout faire pour tenter de sauver le monde ancien. Daniel est aux prises avec rébellion au pays des Auldeks, Mena mène son armée au Nord pour enrayer l'invasion et Aliver redécouvre la vie et ses vérités...

 

Pour ce dernier opus, David Anthony continue sur sa lancée. Il nous propose une véritable fresque épique, pleine d'aventures et de guerres. L'univers extrêmement bien construit se dévoile complètement aux yeux ébahis du lecteur. Un monde fouillé et original avec des peuples aux moeurs et coutumes variées. Les personnages montent en puissance, chacun de son côté. 

 

La famille Akaran sert Acacia du mieux qu'elle peut. Les héritiers, malgré leurs différences, essayent même de sauver le monde au péril de leur vie. La magie, une fois de plus, gagne sa part du lion et même si elle est l'apanage d'un petit nombre, elle est de la partie jusqu'au combat final.

 

On y retrouve les personnages des deux premiers tomes. Une Corinn qui utilise le Chant d'Elenet dès qu'elle rencontre un obstacle, se rend bien compte qu'elle va vers une impasse avec cette magie corruptrice mais qui continue malgré tout pour son fils, par peur de tout perdre. Son combat pour les siens en devient touchant et fait d'elle un personnage très intéressant et attachant malgré son ego surdimensionné.

 

Ses soeurs et frères ne sont pas en reste, Daniel par exemple fait amende honorable et surmonte ses démons, il découvre un monde que les siens ont créé pendant des siècles. Il va rencontrer un peuple d'esclaves au mimétisme exacerbé pour leur animal totem - car chacune des "familles" d'Auldeks est représentée par un animal fétiche - et enfin les Auldeks, redoutables guerriers en marche vers Acacia, et surtout des amis sur qui il va pouvoir compter pour trouver le chemin du retour.

 

Il y a aussi Mena et son armée, qui doit faire face à l'hiver du Nord en attendant l'invasion annoncée loin de Elya, l'oiseau dragon, ou encore la renaissance d'Aliver et sa vision décalée de ce monde qu'il avait quitté de façon assez tragique, et bien d'autres encore... Car David Anthony Durham nous propose une galerie de portraits très éclectiques, chacun apportant sa pierre à l'édifice de son oeuvre.

 

L'auteur aura su tenir en haleine ses lecteurs avec cette trilogie de fantasy en alliant des personnages attachants, poignants, et une guerre de pouvoir et d'idéologies. Les diverses questions qui lui sont chères, comme l'esclavage par exemple, y sont traitées avec beaucoup d'intelligence. En effet, même si Acacia n'est qu'un monde de fantasy, les questionnements qui se posent aux différents acteurs de l'histoire devraient rencontrer une résonance avec les lecteurs que nous sommes.L'alliance sacrée clos donc avec brio ce cycle dans le monde d'Acacia. Un dernier volet qui se termine avec quelques surprises dont l'auteur a le secret.